Les symptômes de souffrance psychologique peuvent être:
- L’inconfort, le stress ponctuel pouvant amener à éviter certaines situations (s’arranger pour ne jamais entrer en conflit, ne plus parler en public, ne pas prendre de responsabilités etc.)
- Le malaise, les angoisses, qui peuvent se traduire par des réactions phobiques, de panique, l’essoufflement de plus en plus fréquent, une motivation en berne, l’impression que sa manière d’être habituelle est plus assimilable à de vieux comportements aux ressorts usés. De tels symptômes peuvent se manifester suite à :
La mort d’un être aimé
Une rupture amoureuse
Un licenciement douloureux
Une agression (physique, verbale, psychique)
Un changement de vie majeur (divorce, mariage, arrivée d’un enfant, retraite etc.)
Une modification importante du cadre de vie (déménagement, confinement et ses conséquences, changement de travail etc.)
...
- Le mal-être profond qui peut aller jusqu’à une remise en question conséquente voire à la dépression, au burn-out. Cela peut se traduire par :
une absence d’envie de vivre, de sortir,
un repli sur soi
des insomnies prolongées ou au contraire un excès de sommeil
un épuisement physique et psychique
le sentiment que « tout est trop dur dans la vie », « que ce n’est plus possible de continuer comme cela »
La souffrance peut trouver son origine dans :
- un choc, un traumatisme qui se transforme en trauma, c’est-à-dire qui s’installe dans l’être, dans sa psyché, qui laisse une trace : perte d’un être cher qui devient un deuil pathologique, agression verbale, physique, changement brutal, subi ou sentiment d’un échec cuisant personnel ou professionnel
- Des micro-chocs répétés qui créent une fragilité, une vulnérabilité voire des blessures : difficultés relationnelles récurrentes, sentiment répété d’être incompris, pas entendu, pas valorisé, pas aimé
- Des choix, des comportements qui donnent l’impression de partir à contre-courant de soi-même. Cela peut aller jusqu’à se sentir étranger à soi-même, ne pas se sentir maître de sa vie
Ces situations et événements génèrent de la souffrance dans la mesure où ils ne sont pas exprimés, pas dits, pas nommés. Pas dit parce qu’accompagnés d’un sentiment de honte ou pour ne pas inquiéter ou parce que « ce n’est pas si grave » ou simplement parce que soi-même on ne s’en rend pas compte.
La personne les garde en elle ce qui crée un enkystement, une empreinte, laisse une trace douloureuse.
La souffrance n’est pas une fatalité, on peut en sortir
La souffrance n’est pas une fatalité, ce n’est pas le produit du hasard, de la malchance. Ce n’est pas non plus une nécessité. Il est possible d’en sortir et d’aller vers le bien-être, la joie de vivre, le bonheur.
Nous enregistrons, gardons en nous, développons, pour nous protéger, des comportements qui évitent de souffrir à nouveau. Ces comportements, tout en écartant des risques de souffrance, sont autant de limitations, autant de freins à l’épanouissement. Faire quelque chose de cette souffrance passe donc par :
- la reconnaître d’abord en soi, par la parole : oui je souffre, je suis mal, ça ne va pas dans ma vie
- l’identifier autant que possible et l’exprimer: à l’évocation de tel ou tel point, événement, relation, sujet, je me sens déprimé, triste, en colère etc. mon estomac se contracte, ma gorge se serre, les larmes montent…
- la comprendre et l’accepter pleinement, au sens d’intellectuellement comprendre son origine et dans un mouvement plus large « la faire sienne » « prendre avec »,
- la dépasser, la transformer par un travail de nettoyage émotionnel qui permet de rétablir l’équilibre psychique et rendre à nouveau disponible l’énergie préalablement retenue.
- mettre cette énergie au service de la vie.